Toy Soldiers: Cold War
Le tower defence est à l’honneur avec la nouvelle création de Signal Studios, Toy Soldiers: Cold War, disponible depuis le 1er mars en accès prématuré sur Steam avec deux DLC, Evil Empire et Napalm. On se souviendra du volet précédent, Toy Soldiers, qui offrait sur un fond de Grande Guerre un concept réussi autant sur le plan de la mécanique du jeu que sur l’ambiance et l’humour subtil. Dans cette nouvelle version, c’est la Guerre Froide qui vous offrira l’occasion de faire vos preuves en tant que maître ès tourelles.
Le concept d’origine de Toy Soldiers a été repris, à savoir un nombre limité d’emplacements de tourelles et une variété de choix plutôt restreinte en termes d’armes. On trouvera des mitrailleuses, de l’artillerie (lourde, anti-char, anti-aérienne), des gaz de combat et des mortiers pour agrémenter le passage des vagues ennemies fermement décidées à prendre d’assaut votre boîte de jouets. Toy Soldiers joue entre l’ambiguité de montrer un combat entre jouets qui paraît par moments tout à fait réaliste, avec une bonne prise d’humour et sans se prendre le moins du monde au sérieux.
Des parachutistes soviétiques autour de la Tour Eiffel, voilà qui qui réclame une volée de missiles SAM.
Au-delà du placement des tourelles, il est possible de prendre le contrôle personnellement soit d’une tourelle, soit d’un véhicule présent sur la carte à l’attention du joueur. La prise en main est très facile et intuitive. Si Toy Soldiers offrait cette possibilité en premier lieu comme complément pour optimiser ses résultats (les tourelles sont plus puissantes lorsqu’elles sont contrôlées par le joueur, et les véhicules apportent une puissance de feu supplémentaire), cet aspect est devenu primordial dans Toy Soldiers : Cold War.
Les véhicules disponibles disposent désormais d’une puissance de feu époustouflante. Rien de plus jouissif que d’envoyer une volée de douze missiles sur une vague d’infanterie soviétique bien tassée ! Pour limiter l’excès, les véhicules sont désormais alimentés par batterie. Tous ceux qui ont eu la joie ou le malheur d’utiliser un jouet à batterie dans les années 80 comprendront que la durée d’utilisation est fortement limitée …
La mitrailleuse lourde est la solution à tous les problèmes d’infanterie.
Les frappes critiques sont elles aussi une nouvelle amélioration et sont disponibles uniquement lorsque le joueur met la main aux cambouis et détruit suffisamment de jouets lui-même. Elles consistent en des barrages d’artillerie, des tapis de bombes ou … le légendaire « commando », à côté duquel Rambo fait office d’enfant de chœur. Ce dernier est indestructible, dirigé par le joueur à la manière d’un FPS et doté de la puissance de feu d’un cuirassé. Minimum.
Bring it on !
D’une manière générale le jeu trouve sa force dans une mise en scène parfaite de l’époque. Tout comme Toy Soldiers fleurait bon la boîte de jouets trouvée sur le grenier du grand-père (« An exciting and skillful game of attack and defend »), Toy Soldiers : Cold War dégage l’odeur d’un condensé de productions hollywoodiennes des années 70 et 80. L’impression d’être le capitaine mal réveillé du bataillon US d’à-côté, en train de mâchonner son bout de cigare, regardant d’un air mauvais les nouvelles recrues pour s’empresser de faire déverser quelques kilos de napalm sur les Rouges d’en-face le moment suivant, s’installe très rapidement.
Better dead than Red. Ou inversement.
Le cataclysme de puissance de feu que déclenche en permanence le joueur tourne le jeu vers l’arcade. Les plans raffinés de placement de tourelles, destinés à s’adapter aux fines nuances dictées par le rythme et la composition des vagues ennemies, se retrouvent au second plan. L’orgie d’acier et de napalm qui accompagne la présence personnelle du joueur sur le champ de bataille est au premier plan. Malgré cet écart d’une orientation plus stratégique, le jeu est très plaisant, mais infiniment plus dynamique que son prédécesseur.
Avec des vagues d’assaut pareilles, il faut y mettre du sien.
En ce qui concerne les nouveautés, le multijoueur a trouvé son chemin sur la version PC. Le nombre très restreint de joueurs actuels (avant la sortie du jeu dans sa version définitive, NDA) ne permet pas encore d’en dire beaucoup, mais il y a un mode coopération et un mode confrontation d’annoncés, ce qui n’est pas sans rallonger considérablement la durée de vie du jeu. À noter aussi qu’un effort conséquent a été fait sur les médailles et statistiques en tous genres, qui permettront de comparer ses résultats à ceux de la communauté.
Des médailles et encore des médailles, ainsi que des statistiques. Et la progression pour la prochaine médaille.
Toy Soldiers : Cold War se présente ainsi comme digne successeur de Toy Soldiers. L’ambiance du jeu est exceptionnelle et la nouvelle mixture permet un plaisir de jeu approfondi. La Guerre Froide est modélisée de manière beaucoup plus dynamique et l’action directe du joueur sur le champ de bataille a gagné en importance. Le mode multijoueur devrait apporter sous peu un vrai plus et le prix modeste du jeu (9,99€ dans sa version complète, incluant deux DLC et l’original Toy Soldiers avec ses deux DLC) plaide en sa faveur.
Les + : le prix, l’ambiance, la prise en main facile
Les - : un côté arcade plus poussé, une panoplie d’armes limitées
Date de sortie : 1er mars 2014.
Éditeur / Studio : Signal Studios / Krome Studios
Site officiel :
http://www.signalstudios.net/games/toy- ... ld-war.php
Prix : 9,99€ (version complète)
La guerre ne fait que commencer.